jeudi 29 mars 2007

R : celui qui...

Celui qui ne porte que du noir et aime jouer de la guitare.

Celui qui aime rire et vivre.

Celui qui aime faire peur à son petit frère et énerver sa mère.

Celui qui décore sa chambre de posters de stars et qui ferme toujours sa chambre à clé.

Celui qui est toujours renvoyé des cours à l'école mais qui est 1er de la classe.

Celui qui aime s'asseoir au bord de la plage pour entendre le bruit des vagues et des mouettes lorsqu'il se sent mal et triste.

Celui qui joue au basket-ball avec ses amis quand il n'a rien à faire.

Celui qui aime les filles.

Celui qui est renvoyé presque de partout, qui fait des graffitis sur les immeubles dans la ville et qui est contre le gouvernement.

Celui qui part en boite de nuit chaque soir, qui aime danser et faire le fou et qui est renvoyé le soir de sa maison car il revient toujours tard et ivre.

Celui qui s'enfuit toujours de sa maison quand il se bagarre avec sa famille lors des réunions familiales.

Celui qui met 3 cuillères de sucre dans sa tasse de thé et qui boit lentement.

Celui qui doit fumer au moins 3 cigarettes par jour sinon il sera en colère.

Celui dont les yeux sont de couleur vert clair et brillent comme les rayons du soleil.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ceux qui se cherchent en s'opposant... et les petites manies auxquelles on s'attache, ou qu'on s'invente (3 cigarettes, 3 sucres...) comme une façon d'exister malgré les autres. L'idée de la fugue en latence. S'il écrivait, celui-là, qu'est-ce qu'il dirait ? On pense indirectement à Rimbaud.

Consignes

  • "Un homme" ou "une femme" : portrait d'un homme ou d'une femme qui compte, en reprenant à Claude Simon (Les Géorgiques) le principe d'un "il" ou d'un "elle" associé au présent, sans souci de chronologie : restituer plutôt dans l'ordre que nous livre la mémoire ou la concentration, livrer une série de faits et gestes suspendus dans le temps de cette personne devenant personnage.

  • "Celui qui / celle qui" : à partir du chant IV d'Exil de Saint-John Perse, inventorier ceux qui comptent dans sa propre généalogie, en une seule phrase où l'on dit ce qui chez eux retient.

  • "Tu" : à partir du prologue de Lambeaux de Charles Juliet : à travers un "tu" et le présent, essayer de saisir ou reconstruire l'attitude, la présence au monde, les pensées, en plusieurs scènes (lieux et instants précis), d'une personne qui nous importe mais nous est difficilement accessible.

  • "Lieux où l'on a dormi" : à partir d' Espèces d'espaces de Georges Perec : inentaire des lieux où l'on a dormi, avec développements possibles de détails...
Pistes développées et explicitées par François bon dans Tous les mots sont adultes.