lundi 26 mars 2007

Mimi : une femme

Elle a 52 ans, elle prend son « Mug », puis elle met cinq cuillers de lait et un seul du sucre et puis le café. Après elle les fait dissoudre dans l’eau chaude et elle sort sur son balcon pour le boire lentement et regarder le monde autour d’elle.

Elle a 37 ans, elle achète la nouvelle voiture de la marque « Alfa Roméo », son sourire s’élargit, ses yeux ouverts tout grands rappellent ceux d’une enfant devant une montagne de sucreries…

Elle a 28 ans, elle est rentre a l’hôpital ce matin pour accoucher de son premier bébé. Elle est très rouge, elle crie de fort, elle tire sur la main de sa mère et pleure.

Elle a 58 ans, elle est sur son balcon, elle lit le magazine « Voici » de la date « 27 mars 07 » et précisément la vingtième page très fine qui parle des aventures de « James Bond ».

Elle a 25 ans, elle est dans les bras de son prince charmant, un bel homme, long, yeux verts, cheveux courts, visage souriant, qu’elle a aime depuis son adolescence a l’école des filles, dans son quartier moderne.

Elle a 16 ans, elle est devant son miroir, la main dans les cheveux esseyant de les ajuster avec sa brosse rose, petite, propre, qui est un cadeau de sa grande mère quand elle était petite.

Elle a une minute, la vie lui dit « bienvenue ».

3 commentaires:

Anonyme a dit…

j'ai bien aimé ton texte c'est bien joli, sentimental et tout.

Anonyme a dit…

Joli, sentimental... c'est tout ? Il faut que ce soit sentimental et joli ?

Anonyme a dit…

c est trés sentimentale et j'ai bien aimé

Consignes

  • "Un homme" ou "une femme" : portrait d'un homme ou d'une femme qui compte, en reprenant à Claude Simon (Les Géorgiques) le principe d'un "il" ou d'un "elle" associé au présent, sans souci de chronologie : restituer plutôt dans l'ordre que nous livre la mémoire ou la concentration, livrer une série de faits et gestes suspendus dans le temps de cette personne devenant personnage.

  • "Celui qui / celle qui" : à partir du chant IV d'Exil de Saint-John Perse, inventorier ceux qui comptent dans sa propre généalogie, en une seule phrase où l'on dit ce qui chez eux retient.

  • "Tu" : à partir du prologue de Lambeaux de Charles Juliet : à travers un "tu" et le présent, essayer de saisir ou reconstruire l'attitude, la présence au monde, les pensées, en plusieurs scènes (lieux et instants précis), d'une personne qui nous importe mais nous est difficilement accessible.

  • "Lieux où l'on a dormi" : à partir d' Espèces d'espaces de Georges Perec : inentaire des lieux où l'on a dormi, avec développements possibles de détails...
Pistes développées et explicitées par François bon dans Tous les mots sont adultes.