samedi 21 avril 2007

Salas Ya Hussein : tu

Tes yeux brillent ; des larmes s’en écoulent sans arrêt. Ton visage est noyé dans des larmes. Ta tristesse t’étrangle tous les jours, tu penses à ton fils qui est à l’hôpital, à ton mari qui t’a quitté. Tu penses à fuir, à ne plus revenir peut-être. Mais tu n’arriveras jamais dans un monde sans cœur et sans pitié.

Tes doigts longs, caressent les touches du piano ; tu espères que la musique entrera dans tes oreilles vers le cœur, et transformera cette tristesse en bonheur infini. Tes lèvres brillantes s’ouvrent, couvertes de salive, et commencent à chanter. Ta voix chancelante, étouffée, sort. Dehors, les fleurs la bercent entre leurs bras, les arbres se balancent, contents aussi, les papillons s’envolent dans la liberté.

Tu regardes à travers la fenêtre, tu penses toujours à ton fils qui est en train de s’ouvrir. Malheureusement, cette tristesse se fixe de plus on plus dans ton cœur, dans ton esprit, s’y stabilise.

Soudain tout s’éteint, ta voix chancelante disparaît, tu tombes par terre. Les fleurs, les arbres les papillons perdent ta voix, la vie et l’espoir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

le texte est bon, mais le texte aurait du etre meilleur si tu aurais utilisé beaucoup plus d'images. de meme tu aurai du etre omniscient.

fatima allaw

Consignes

  • "Un homme" ou "une femme" : portrait d'un homme ou d'une femme qui compte, en reprenant à Claude Simon (Les Géorgiques) le principe d'un "il" ou d'un "elle" associé au présent, sans souci de chronologie : restituer plutôt dans l'ordre que nous livre la mémoire ou la concentration, livrer une série de faits et gestes suspendus dans le temps de cette personne devenant personnage.

  • "Celui qui / celle qui" : à partir du chant IV d'Exil de Saint-John Perse, inventorier ceux qui comptent dans sa propre généalogie, en une seule phrase où l'on dit ce qui chez eux retient.

  • "Tu" : à partir du prologue de Lambeaux de Charles Juliet : à travers un "tu" et le présent, essayer de saisir ou reconstruire l'attitude, la présence au monde, les pensées, en plusieurs scènes (lieux et instants précis), d'une personne qui nous importe mais nous est difficilement accessible.

  • "Lieux où l'on a dormi" : à partir d' Espèces d'espaces de Georges Perec : inentaire des lieux où l'on a dormi, avec développements possibles de détails...
Pistes développées et explicitées par François bon dans Tous les mots sont adultes.